Parmi les films de Hiner Saleem, on retiendra tout particulièrement le dernier en date, le savoureux My sweet pepper land . Cette fois le réalisateur vient taquiner le polar façon Agatha Christie. Avec la même verve, la même fougue, le même sens de la dérision. Autant de qualités indispensables quand on est né comme lui dans le Kurdistan irakien et qu’on a fui à l’âge de 17 ans. Les gags à répétition, les situations comiques qu’il glisse dans ses films ne l’empêchent pas de conserver et de partager un regard critique sur la société turque, ses dérapages vis-à-vis de la question kurde, de la place des femmes… Dans ce Qui a tué Lady Winsley ?, il adopte comme souvent un décalage humoristique qui lui permet de dire les choses en douceur, laissant aux spectateurs le loisir de prendre l’intrigue au premier degré ou de creuser plus en amont les allusions à peine voilées et leurs implications.
Quand une enquête piétine alors qu’elle ne devrait surtout pas piétiner, c’est le célèbre inspecteur Fergan que la police stambouliote mandate pour la reprendre en main. Les cas insolubles, les affaires sensibles, c’est forcément pour sa pomme. Alors, dès que les autorités apprennent l’homicide de la romancière américaine Lady Winsley sur la petite île où elle passait tranquillement l’hiver, devinez qui on envoie pour éviter tout incident diplomatique avec le puissant oncle Sam ?
Quand il débarque dans un petit village insulaire qui semble être resté figé au siècle dernier, on le croirait parvenu au fin fond de la Turquie. Gardez cela en tête pour savourer l’effet comique des tribulations de notre détective affublé d’un éternel trench-coat aussi beige que celui de Columbo. Bien sûr les autorités locales l’accueillent en grande pompe, mais il devient vite clair que tous languissent de s’en débarrasser au plus vite, quitte à accuser un innocent.
Dans le fond, la seule personne que la présence de Fergan ravit est la jolie aubergiste qui n’espérait pas un tel client en morte saison. Mais le devoir happe Fergan et peu lui importe d’être mal aimé, pourvu qu’il coffre le meurtrier. Débute donc l’enquête à partir d’un seul et unique indice : une goute de sang dans l’œil de la victime, certainement celui de l’assassin : quelques tests ADN et le tour sera joué ! Bien sûr cela va se révéler plus complexe que prévu…. Pour parvenir à ses fins, il va soulever bien des lièvres et semer la zizanie dans la petite communauté dont s’élèveront bientôt moult protestations, …
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